Ça arrive parfois, on ne peut jamais vraiment s’y attendre ou s’y préparer. C’est toujours un mélange d’émotions un peu contradictoires quand on reçoit ce genre d’appels. Un mélange de craintes et de joies, de la tristesse aussi bien évidemment parce que l’on sait ce qui se cache derrière sans avoir besoin d’avoir un portrait global, mais Cäcilia sait que c’est pour le mieux dans la plupart des cas. Ce matin, pendant qu’elle se préparait pour le travail, ils ont reçu un appel des services sociaux qui leur disaient avoir besoin d’un foyer temporaire pour un jeune garçon de douze ans. Ils vont de nouveau ouvrir leur porte à un enfant qui a besoin d’un toit, de sécurité. Les premiers instants sont toujours difficiles pour un enfant qu’on arrache à son foyer. Elle est donc partie de la maison en se faisant une liste mentale de ce dont ils auraient besoin pour l’héberger. Sachant que son mari serait présent à la maison pour préparer ce qu’il fallait pour ce jeune garçon, lui préparer un coin douillet et rassurant pour sa première nuit. Elle lui avait aussi promis d’aller faire quelques courses en terminant le boulot. Elle a quitté la maison en embrassant son mari. Se trouvant chanceuse une fois de plus d’avoir un homme tel que lui à ses côtés.

Il est près de 18h quand elle passe le pas de sa porte avec quelques sacs de courses dans les mains. Elle les pose dans l’entrée pour saluer Thor qui vient lui faire la fête comme à son habitude. Patchouli se frotte quant à lui sur les sacs d’épiceries qui sont au sol. Elle caresse le sommet de la tête du chat au passage, se déchausse et reprend les sacs pour aller les déposer sur la table de cuisine. « Meine liebe? » Ne le voyant pas dans les parages, elle se dirige vers la chambre qui accueillera bientôt le nouveau habitant du numéro 33. C’est là qu’elle trouve son homme, elle s’appuie contre le cadrage de la porte et l’observe un moment en se mordillant la lèvre. « Tu as bien avancé aujourd’hui ! » Dit-elle d’un air appréciateur avant de le rejoindre et elle se serre contre lui avant de l’embrasser pour le saluer comme il se doit. « J'ai fait les courses pour qu’on ne manque de rien, tu as eu des nouvelles pour savoir à quel heure il allait arriver ? » Elle se recule légèrement et relève la tête vers lui en attente de la réponse. Il reste encore quelques trucs à faire avant qu’il n’arrive et elle veut s’assurer de cuisiner un bon petit repas pour qu’il se sente bien dès ses premiers instants au cœur de leur foyer.

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La nouvelle leur était un peu tombée dessus sans prévenir mais Bjorn n'avait pas trop de souci avec les imprévus et surtout pas que cela leur permettait de venir en aide à un enfant. Cette fibre parentale, le suédois ne l'avait pas spécialement avant que sa femme n'entre dans sa vie. Son schéma familiale à lui était si éloigné de ce qu'elle avait vécu qu'il savait bien que ça ne lui serait jamais venu naturellement. Accueillir des enfants en situation d'urgence familiale... il appréciait l'idée. Et aujourd'hui il y trouvait une forme d'accomplissement.. une rédemption aussi. Chaque enfant qu'ils accueillaient lui donnait, une soirée au moins, la sensation d'avoir fait quelque chose de bien. De se racheter du mensonge qui était à la base de son existence... de sa vie entière depuis des années. 30 ans de carrière à mentir à sa famille, 10 ans à mentir à Cäcilia et encore des années à venir si tout restait comme c'était actuellement. Il aurait pu chercher un moyen d'arrêter mais il n'avait pas tant envie de que ça. La réflexion lui traverse l'esprit alors que le suédois attaque son deuxième café de l'après midi les yeux posés sur la notice de montage du lit qu'ils gardaient toujours dans le garage en cas d'arrivée d'enfant. La chambre du premier étage, juste à côté de la leur était aménagé pour recevoir des enfants de tout âge, il fallait simplement qu'il change le lit selon les enfants. Un bébé ne pouvait pas dormir dans le même lit qu'un enfant de dix ans et donc à chaque fois que les enfants partaient il démontait le lit. Cette opération ajoutée aux courses et autres préparatifs lui prenait la journée et c'était toujours lui qui en avait la charge. Son travail, contrairement à celui de Cäcilia pouvait se faire depuis chez eux et pendant qu'il faisait ses montages il prenait des coups de téléphone.
Il venait justement de couper avec un agent du FBI avec qui il était en contact à Quantico quand son téléphone vibra pour lui faire remarquer que sa femme était devant la porte de leur maison. Le système de surveillance qu'il avait secrètement mis en place ne comprenaient qu'une caméra à la porte d'entrée, puis des systèmes de suivi de présence dans les différentes pièces et zones de la maison. De cette manière, il faisait en sorte de ne pas risquer son travail mais surtout d'avoir des explications à donner à cause d'une conversation entendue au détour d'un couloir. Aussi raccrocha-t-il avant d'entendre Cäcilia arriver à la porte. Il lève le nez quand elle parle, agissant comme s'il ne savait pas qu'elle était là min solstråle dit-il doucement en lui souriant avant de regarder le lit monté et la notice pour des rangements qu'il avait commencé à monter pour rajouter un petit espace de stockage pour les affaires de l'enfant venant les voir. On ne leur avait pas dit combien de temps il serait là après tout. Il se lève doucement et laissa sa femme s'approcher en l'observantoui j'avais envie de faire ça bien. il tend une main pour caresser sa joue puis l'embrasse doucement, sans perdre le sourire. Sa présence est d'une douceur si rassurante qu'il a envie de se taire un instant, profiter. Mais il sait qu'ils ont d'autres choses à faire Et merci pour les courses, j'étais sûr qu'on aurait ce qu'il faut en stock mais tu as raison d'avoir été. Et ils ont appelé en disant 19h, je pense qu'on peut faire à dîner. Bjorn laisse une main venir reposer sur la taille de la blonde et ajoute j'espère qu'on saura l'aider par contre.. l'assistante sociale avait l'air de dire que c'est un petit avec des sacrés problèmes perso.

Sa maison est à ses yeux un véritable havre de paix, elle s’y sent bien et elle sait qu’avec Bjorn, elle a réussi à rendre ce lieu douillet et agréable. Quand elle est arrivée ici, elle s’y est tout de suite senti à son aise, la maison est bien située et aussi le paysage autour à de quoi les ramener au moment présent et c’est pour cette raison qu’elle a glissé l’idée à Bjorn d’accueillir des enfants et leur offrir un refuge que ce soit pour une nuit ou quelques semaines. Les aider à sortir de la misère. Ce projet lui tient toujours à cœur. Le seul regret qu’elle a, c’est de ne pouvoir rester à la maison pour aider Bjorn dans la préparation de l’arrivée de l’enfant. Elle s’occupe tout de même de faire des courses avant de rentrer, parfois des petites douceurs aident à un accueil en douceur et surtout, un bon petit plat réconfortant. En rentrant, elle se dirige vers la chambre et ne peut s’empêcher d’admirer son mari, si beau, patient et aimant en train de construire le lit pour le jeune garçon. Elle est attendri par cette image. Elle le rejoint et lui sourit amoureusement avant de se réfugier dans ses bras et l’embrasser pour le saluer. « Tu fais toujours ça bien. Merci de t’impliquer autant auprès d’eux. » Elle l’aime un peu plus à chaque fois qu’elle le voit s’occuper d’un des jeunes qui leur sont confié, elle craque complètement quand elle le voit avec un bébé dans les bras. Elle se recule légèrement, restant tout de même assez près de lui, sentant sa main puissante sur sa taille. « On aurait eu de quoi oui, mais je voulais être certaine d’avoir quelque chose qui lui fera envie. Des spaghettis pour ce soir ? Carbo ou bolo ? » Son regard se perd dans celui de son mari, son cœur se serrant légèrement au commentaire qu’il ajoute sur le jeune. « J’espère aussi, elle t’en a dit un peu plus ? » Elle fronce les sourcils et pose sa main contre le torse de Bjorn. Elle se lève de nouveau sur la pointe des pieds pour déposer un autre baiser sur les lèvres de son mari. Craignant déjà l'arrivée de ce petit cœur. Quels genre de problèmes il a ? Familiale ? Violence ? Elle espère qu’ils seront suffisants pour l’aider. « Tu as besoin d’aide avec quelque chose ou je vais à la cuisine ? »

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Ils avaient construit une bonne vie à Arcadia, Bjorn en était conscient. Si ce n'était pas le cas, il aurait encore plus de remord à lui avoir menti si leur vie n'était pas de la qualité qu'elle était aujourd'hui. Le fait qu'ils soient capable de recevoir des enfants dans le besoin tout en étant heureux ensemble lui prouvait chaque jour qu'il n'avait pas fait le mauvais choix en voulant cette vie avec elle. Sa Cäcilia, sa vie. Il la regarde entrer dans la chambre et tout semble à sa place à nouveau. de rien.. c'est important. il la serre contre lui en souriant doucement puis la laisse s'écarter légèrement tu as bien fait bien sûr.. et tout ce que tu prépareras sera parfait. Mais n'en fait pas trop. T'as bien vu avec le précédent, le soir même il mangeait à peine. Il passe une main dans ses cheveux en soupirant doucement, se rappelant l'enfant qu'ils avaient eu précédemment et qui avait du repartir assez rapidement parce qu'il était trop instable. La situation était malheureusement désagréable et Bjorn n'avait pas su trop comment réconforter sa femme après ça mais ils connaissaient les risques Il semblerait qu'ils viennent d'une famille violente.. pas de précision sur ce qu'il s'est vraiment passé mais elle m'a dit qu'il va sûrement rester un temps parce qu'il y a une enquête de police. Le suédois embrasse le front de sa femme puis ses lèvres en souriant un peu tristement, se demandant comment ils pourront vraiment aider cet enfant non là ça va, j'ai presque fini.. j'viens t'aider moi dans 2 minutes. il se détache d'elle et replace une mèche derrière son oreille avant de dire ich liebe dich, mein liebe et reprendre la construction du lit qui ne lui prend pas beaucoup de temps. Quand il a fini, son téléphone lui indique qu'elle est toujours dans la cuisine et il va la rejoindre en souriant doucement, rangement le smartphone dans son jean par contre elle me demandait si on pensait pouvoir recevoir un bébé dans les semaines qui viennent. Elle t'avait parlé de ça ? demande-t-il en remontant ses manches pour se laver les mains.

Bjorn est son havre de paix, la personne avec qui elle se sent le mieux, avec qui elle se sent complète et ce depuis dix ans déjà. Quand elle l’a rencontré, ça a été un véritable coup de foudre pour la blondinette et rapidement, elle est tombée amoureuse de la personne qu’il est, se sentant bien et à l'abri quand il est prêt d’elle. Heureuse de ce qu’ils ont construit ensemble au fil des années, elle sait qu’elle a beaucoup de chance, que bien des gens rêvent d’un amour comme le leur. Ils prennent soin l’un de l’autre, dans les bons, comme dans les moins bons moments. Puis, elle aime qu’ils puissent accueillir des enfants qui traversent des tempêtes, des enfants qui ont besoin de voir que le monde n’est pas tout noir. “Je n’en ferais pas trop, mais, j’aime qu’ils sachent dès le départ qu’ils auront toujours un repas chaud qui les attend à chaque jour. Il y en a trop qui en ont manqué.” Son coeur se serre à cette pensée, un enfant ne devrait jamais avoir faim ou vivre la violence. Pourtant, encore aujourd’hui, il y a des enfants qui souffrent en silence et c’est pour ça qu'elle fait ça, pour permettre à la hauteur de ses capacités, d’aider un enfant à la fois à connaître la sécurité. Son regard dans celui de son mari, elle se perd un instant. “Pauvre petit amour, il doit avoir si peur… ” Les enfants qui connaissent la violence, pense que c’est ça la normalité, ils ont souvent du mal à s'intégrer et ont peur de faire confiance, parce qu’ils ne savent jamais “quand” ca recommencera, ils ne comprennent pas tout de suite que c’est ce qu’ils ont vécu qui est anormal… “jag älskar dig mitt hjärta” Elle lui fait un petit sourire avant de quitter la pièce pour aller à la cuisine ou elle défait les sacs des courses qu’elle a fait un peu plus tôt. Elle pose ensuite une casserole pleine d’eau sur le rond a faire chauffer et une dans laquelle elle fera chauffer la sauce. Elle allume le feu alors que son mari arrive. Elle se tourne vers lui, intriguée. “Non, ce matin elle m’a seulement parlé d’Alex et de l’urgence… Je ne sais pas ce qui nous empêcherait d'accueillir le bébé, mais pourquoi seulement dans quelques semaines ? Normalement, c’est questions d’heures ou de jours quand elle nous demande. ” La jolie blonde aime toujours accueillir des bébés, même si parfois elle s’y attache un peu trop. C’est encore plus déchirant quand il s’agit d’eux…

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Sa femme, bien que leur rencontre n'est eu rien de parfait ou d'idéal, était son trésor. Bjorn chérissait Cäcilia avec une telle ferveur qu'il se demandait parfois comment il était possible d'aimer une personne de cette manière. Et cet amour était la raison pour laquelle il avait autant de mal à se faire à l'idée qu'il lui mentait depuis maintenant 10 ans. Qu'il la regardait dans les yeux chaque jour en omettant qu'il n'était pas tout à fait l'homme qu'elle pouvait penser. Qu'il était même partie prenante d'une des plus grandes épreuves de sa vie, l'incarcération de son père. Mais ça, Bjorn ne pouvait pas lui dire la vérité. Le mensonge continuait parce qu'il ne savait pas comment lui dire, avait peur de la perdre mais surtout n'avait pas le droit de lui révéler tout ce qu'elle tiendrait sûrement à savoir. Alors il continuait leur vie, à construire ce cocon qu'il chérissait et à la regarder avec une tendresse infinie et la peur profonde de se réveiller un jour et qu'elle disparaisse. Qu'elle s'en aille et ne l'aime plus. à tout de suite.. dit-il alors qu'elle s'en va vers la cuisine et qu'il se laisse le temps de finir ce qu'il fait et collecter ses pensées. Quand il part la rejoindre, le suédois sait que son coeur est serré et sa conscience en pleine bataille. Pourtant il la regarde et tout va bien dans le monde tant qu'elle existe. Un bébé qui est censé être adopté mais elle a peur que les nouveaux parents se rétractent et qu'ils aient pas le temps de trouver quelqu'un d'autre le jour même. il pince les lèvres et s'approche d'elle, caressant sa joue du bout des doigts j'ai dit que je verrai avec toi.. si on l'héberge juste une nuit ou deux, ça vaut le coup de monter la chambre ? il va vers l'évier et se lave les mains pour être prêt à l'aider à cuisiner, ses pensées s'accrochant sur l'idée d'un bébé dans cette maison. Dès que possible il tente d'éviter ce sujet mais pour l'occasion il avait besoin d'amener la conversation. S'il ne le faisait pas, il savait que leur point de contact aux services sociaux, le ferait.

En venant ici, ils ont réussi à créer un foyer stable, heureux et chaleureux. Cäcilia se sentait parfois loin de sa famille, loin des souvenirs de son enfance et des moments partagés avec ceux qu’elle aimait. Elle avait choisi de faire une coupure radicale avec sa famille suite à une déception qui l’avait brisé, elle ne parlait ni à ses frères, sœurs ou même sa mère. Son père, elle l’avait enterré dans le creux de son cœur le jour où elle avait compris qu’il lui avait menti tout au long de sa vie. Parfois, ça lui manquait une maison pleine de vie et c’est pour recréer ça, qu’elle avait proposé à Bjorn de devenir famille d’accueil. Elle aimait pouvoir offrir un espace stable. Elle commençait maintenant à préparer le repas pour l’arrivée du nouveau garçon au sein de leur foyer. Thor n’était pas très loin dans un coin de la cuisine. Museau sur ses pattes et le regard rivé sur elle. Il ne releva la tête qu’à l'arrivée de son mari dans la cuisine. Parlant d’un bébé qui nécessiterait un hébergement temporaire d’ici à quelques semaines. Cäcilia aimait bien les bébés, même si son horloge biologique interne commençait de plus à plus à sonner du gong chaque fois qu’elle en prenait un dans ses bras. Son cœur se crispe, comment une famille pourrait se rétracter ? Une expression de tristesse passe sur le visage de la blonde qui se réfugie brièvement dans les bras de son mari. Le front posé contre le torse de son mari, elle lui répond. « On pourra prendre le lit parapluie si on l’héberge pour quelques nuits seulement. On mettra le lit dans notre chambre. Pauvre petit trésor. » elle pose un baiser avant de se reculer pour aller prendre la boîte de pâtes dans l’armoire. « La maison deviendra rapidement petite… Une chambre de plus ne ferait pas de tort si on finit par accueillir quelqu’un à plus long terme… » Dit-elle rêveusement, posant une main sur son ventre désespérément vide de toute vie. Elle aimerait tant accueillir un enfant produit de leur amour, ainsi qu’adopter un jour peut-être un enfant des services sociaux. « J’ai sorti quelques légumes tu peux les couper s’il te plaît Mein liebe ? » Ce n’est pas une bonne idée de parler de maternité maintenant, un jeune garçon ne tardera pas à arriver dans leurs vies.

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Ils avaient plus qu'un couple enviable, ils avaient un foyer, une maison accueillante, chaleureuse, un endroit bon où toute personne dans le besoin était bienvenu. Surtout les enfants. La proposition de Cäcilia ne lui avait pas demandé beaucoup de réflexion : le suédois était capable de dire oui à tout ce que sa femme demandait. Tout. Si elle réclamait demain de retourner en Allemagne, il savait qu'il dirait oui. Il était incapable de lui refuser quoi que ce soit. Parfois il se doutait que la seule raison pour laquelle il arrivait encore à lui mentir jusqu'à aujourd'hui c'était parce que le mensonge avait commencé avant même qu'ils soient ensemble. Et par extension, l'histoire du bébé allait avec... son seul refus. Et même quand il refusait, Bjorn n'arrivait qu'à le faire à mi-mot. Il ne pouvait pas lui dire non. Evoquer la possibilité d'accueillir un autre enfant était difficile, surtout à un âge qui ne ferait que rappeler à sa femme qu'il lui refusait la possibilité d'avoir un bambin à eux, mais il devait le dire Je n'ose imaginer.. mais on sera là si besoin il la serre contre lui, une main sur l'arrière de sa tête blonde alors qu'il embrasse le haut de son crâne et inspire son parfum. Le réconfort que ce geste lui apporte est infini et un sourire tendre s'imprime sur son visage alors qu'elle lui offre un baiser et reprend ses préparatifs Je le sortirai au cas où dans ce cas. Faudrait qu'on demande la période où ça risque d'arriver.. il se coupe en l'entendant et pince un peu les lèvres sachant parfaite à quoi il fait référence. Il n'a pas envie d'entretenir cette conversation qui est réellement leur seule dispute perpétuelle depuis peu... et elle ne fait que s'intensifier plus le temps passe. Je pourrais voir si on peut construire une dépendance dans le jardin. Y mettre mon bureau. Mais ça risque de prendre du temps à construire. dit-il doucement enla suivant dans la cuisine pour attraper de quoi l'aider à cuisiner. Il hoche la tête alors que le chat passe entre ses jambes, lui arrachant un sourire cette boule de poil sérieusement.. toujours dans nos jambes. il s'applique sur sa découpe et lui jette un regard comment était ta journée sinon ? tout pour éviter le sujet qui planne au dessus d'eux comme une épée de damoclès

Pour Cäcilia, la famille a toujours été super important. Depuis qu’elle est toute petite, elle a eu un foyer chaleureux. Bien qu’elle ait appris par la suite les travers de son père, elle reste convaincue que la famille c’est ce qu’il y a de plus important et de plus fort. Elle tente à son échelle d’aider les gens et de leur offrir ce dont ils ont été privés injustement. Apprendre qu’un bébé pourrait se trouver possiblement sans foyer la déchire, elle ne peut concevoir que des parents changent d’idées. Quoi qu’elle sache, que c’est mieux qu’ils changent d’idées maintenant, plutôt que de le faire une fois que l’enfant se croit à l'abri dans son foyer. Elle se laisse réconforter par les gestes tendres de son mari, beaucoup aurait du mal à croire qu’il soit aussi attentionné, mais elle profite de cette partie de lui qu’il ne montre pas tant au grand jour. Elle se sent bien dans ses bras, protéger de tous les dangers possible, il est son roc auquel elle s’accroche contre vents et marées que la vie met sur son chemin. Elle dépose un baiser, se détachant de ses bras qui sont sa maison à elle. « On regardera avec elle tout à l’heure quand elle viendra nous reconduire le jeune garçon. » Avant qu’elle ne parte, une fois qu’elle aura terminé avec ce dernier. La jeune femme essaie de visualiser dans sa tête comment il sera, espérant du plus profond de son cœur qu’il se sentira bien. Elle continue de préparer le repas et de réfléchir à ce qu’il adviendra, puis leurs maisons s’ils finissent par accueillir plus d’un enfant à la fois… Elle sourit en imaginant la vie qu’il y aurait dans leur foyer. « On peut regarder pour que ce soit quelque chose de bien pour toi, tu y serais plus à l’aise non ? » Son bureau, c’est presque un sujet tabou, c’est bien le seul endroit de la maison où elle ne mets jamais les pieds. Parfois elle se demande ce qu’il peut manigancer là-dedans, son boulot c’est du chinois pour elle. « Il n’est pas toujours dans nos jambes tu exagères ! » Cäcilia, toujours là pour défendre son chat. Patchouli, c’est elle qui l’a choisi et elle l’aime si fort. « Oh, quelques suivis de routine, rien de très palpitant. J’ai quelques mères qui sont sur le point d’accoucher dans les prochaines semaines. » Songeuse, elle plonge les pâtes dans l’eau qui bouille. « Toi il te reste encore du boulot aujourd’hui ? » Elle veut simplement savoir si elle risque de se mettre tard au lit. Elle ne se couche jamais sans son gros ours.

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Leur petite vie avançait doucement, avec les aléas qu'amenait la distance par rapport à leurs terres natales ou leur vie d'avant mais tant que sa femme était avec lui, Bjorn n'avait aucun souci. Il était heureux si elle l'était. Et les allers venues des enfant pouvaient parfois être fatigantes mais dans l'ensemble c'était une de leur fierté de pouvoir faire cela. « Oui c'est plus judicieux.. pas besoin de trop réfléchir pour l'instant. » l'idée d'un bébé dans leur maison a tout de suite l'effet de lancer potentiellement une conversation qu'il tente d'éviter. Parmi tous les sujets que leur couple peut aborder, c'est le seul qui peut se montrer parfois un peu problématique. Pas parce qu'ils ont des soucis de fertilité ou ne sont pas d'accord sur l'idée d'avoir un enfant dans l'ensemble.. mais malheureusement Bjorn n'arrivait pas à réconcilier le mensonge qui pesait sur sa conscience et les souhaits de sa femme. Aussi malgré son affection, les caresses qu'il lui offre avant qu'elle se remette à cuisiner, il sait qu'un orage gronde quelque part et qu'ils devront revenir sur le sujet plus tard. « ne t'inquiète pas, l'avantage de construire tout serait de faire quelque chose d'adapter à mes besoins » il sourit et se met à chercher de quoi mettre la table avant de rire un peu en regardant le chat « Ou simplement, il est dans mes pattes à moi » il lui offre un clin d'oeil et se met à tout préparer pendant qu'elle lui parle de son travail. Il hoche doucement la tête puis réfléchit « Normalement non. Si jamais, je me réveillerai dans la nuit tu sais. » il pose les assiettes et revient vers elle pour l'embrasser doucement son visage dans ses mains « par contre de jeudi à dimanche je suis plus d'astreinte donc je me coucherai en même temps que toi.. pas de travail de nuit. » le fait de travailler à domicile était la seule façon qu'il avait pu trouver pour justifier qu'il faisait du travail si tard le soir. Le souci du décalage horaire était inévitable et même quand il aurait préféré se concentrer sur sa vie avec elle, il était toujours sous contrat et n'arrivait pas encore à décrocher « On va pouvoir être tous les trois tranquille.. j'espère qu'il se plaira ici. » il caresse sa joue doucement et Bjorn relève la tête en entendant du bruit dehors, le chien allant vers la porte avant que quelqu'un sonne « ah ! »

Un nouveau regard lancé en direction de Bjorn et je souris, comprenant encore une fois la chance que j’ai de l’avoir. Bien qu’on ne s’entende pas sur le sujet bébé, c’est bien le seul sujet en plus, il est toujours prêt pour embarquer avec moi dans mes idées. Je hoche la tête de manière positive pendant que je continue la préparation du repas. Je profite d’un petit moment de tendresse avec lui tout de même, moment que je ne refuse jamais, j’aime l’avoir dans mon cercle vital. On parle rapidement du fait qu’on pourrait avoir besoin de la chambre qui lui sert de bureau, « Tu sais, ça me ferait quand même drôle de ne pas t’avoir dans la maison quand tu es dans ton bureau. Parce qu’en ce moment tu n’es jamais très loin. » Je suis une femme indépendante, mais j’aime pas être toute seule, j’aime être indépendante avec lui, si vous voyez ce que je veux dire. Je lève les yeux au ciel, il a toujours quelque chose à dire sur le chat, de toute façon, bien que ce soit nos animaux à tous les deux, on sait bien que Thor est plus le sien et Patchouli le mien. On parle doucement de notre journée et du travail, j’espère qu’il ne se fera pas déranger cette nuit. Je lui fais une petite moue triste. J’ai envie qu’on puisse être ensemble cette nuit, la première nuit du petit avec nous, qui sait comment elle sera ? Peut-être qu’il refusera de dormir ou même de nous écouter, il nous fera peut-être des misères ? C’est toujours un peu stressant quand on reçoit un nouvel enfant et j’aime qu’on puisse être disponible tous les deux, lui faire sentir qu’il est entouré et en sécurité ici dans ce nouveau foyer. Un sourire éclaire mon visage quand il me dit que nous pourrons nous coucher en même temps sous peu. J’ai toujours du mal à m’endormir quand il n’est pas près de moi. Je me jette dans ses bras et dépose un baiser sur ses lèvres. “On fera tout pour qu’il se sente chez lui ! ” Je me perds quelques instant dans ses yeux, toujours aussi envoûtée par ceux-ci que lors de ma première rencontre avec lui. Puis, voyant le chien se diriger vers la porte et l’expression de mon mari, je hoche la tête et me dirige vers l’entrée pour aller accueillir notre nouveau locataire.


- Fin