"N’avez-vous jamais rêvé de pouvoir laisser votre porte ouverte en ayant une confiance aveugle en vos voisins ? N’avez-vous jamais désiré au plus profond de vous de pouvoir offrir une instruction digne à vos enfants malgré votre manque de moyens ? Ou encore de ne pas connaître de crise de l’emploi ? Et vous, personnalités publiques, n’avez-vous jamais imaginé cet endroit paradisiaque vous offrant la tranquillité loin des projecteurs ? C’est désormais possible !"

Extrait du discours de Melon Ask, maire d'Arcadia lors de son inauguration.

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C’est en 1985 que le ruban d'inauguration d’Arcadia a été coupé et a vu ses premiers habitants s’installer, des gens fortunés pour la plupart et quelques chanceux qui travaillaient pour eux. Arcadia, c’est l’idée folle de cet homme riche, Melon Ask, magnat de l’immobilier qui rêvait de l’El Dorado. Des millions de dépenses, une bouchée de pain pour lui, et il était propriétaire de cette ile située non loin de la côte californienne. Un rêve utopique de construire une ville sécuritaire où les habitants seraient simplement heureux, ne connaîtrait pas la misère ni la peur, une confiance donnée par quelques investisseurs qui ont permis de faire naître cette petite ville aux allures de carte postale. Si au début d'aucun la voyait comme un simple quartier, dernière lubie des nouveaux riches de Malibu, Arcadia n’a connu que l'essor durant 25 ans pour devenir une véritable île prônant fièrement son indépendance. L’idéal de justice sociale en tête, Arcadia fait rêver les plus riches comme les plus modestes et tout le monde cherche à obtenir une place dans le fameux ferry turquoise exclusivement réservé aux habitants et nouveaux citoyens de ce petit coin de paradis. Mais comme toute utopie, il y a toujours une faille, une gangrène profondément ancrée qui finit par se frayer un chemin jusqu’à la surface. La tranquillité attire l’argent ; l’argent attire le pouvoir ; le pouvoir attire la corruption. L’explosion démographique d’Arcadia n’a jamais été aussi importante que ces dix dernières années, emmenant avec elle une criminalité jusque-là insoupçonnée, montrant de plus en plus un clivage entre le Sud et le Nord de l’île. Tandis que la pègre vient tenter sa chance en trafiques en tout genre, petit à petit, les Preachers, à la base simple association de citoyens en colère, rencontre de plus en plus de succès, se présentant comme une milice protectrice pour les habitants d’Arcadia. Bien décidée à conserver l’esprit d’havre de paix voulu à la base par Melon Ask, cette milice est décidée à ne reculer devant rien pour éradiquer toute délinquance sur sa si belle île, leur dernier projet en date étant de renverser le conseil municipal actuel pour pouvoir y prendre les sièges et instaurer une politique pro-sécuritaire et répressive. Mais tout le monde ne voit pas les Preachers comme une milice de super-héros car des bruits de couloir se font entendre et il paraitrait que leurs pratiques ne soient pas si conservatrices et guère plus intègres que la délinquance qui s’est installée dernièrement, et qu’il ne s’agirait que de prendre le contrôle sur l’économie de l’île. L’argent attire le pouvoir.